Difference between revisions of "Does Joseph's intent to divorce Mary show that the death penalty for adultery was not mandatory?/fr"

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Examinons de plus près la situation difficile de Joseph, et pourquoi il choisirait de ne pas engager de poursuites. Voici quelques éléments dont nous sommes sûrs:
 
Examinons de plus près la situation difficile de Joseph, et pourquoi il choisirait de ne pas engager de poursuites. Voici quelques éléments dont nous sommes sûrs:
  
#Mary and Joseph were betrothed.
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#Mary et Joseph sont fiancés.
#Adultery against a betrothal covenant is a death penalty offense (if there are at least two witnesses willing to step forward): Deut. 22:23-24.
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#L'adultère contre un pacte de fiançailles est un délit passible de la peine de mort (s'il y a au moins deux témoins prêts à s'avancer) : Deut. 22:23-24.
#Joseph thought that Mary had committed adultery (otherwise he would not have intended to divorce her; he was a "just man," and a just man would only divorce for some kind of adultery/fornication: Matt. 19:4).
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#Joseph pensait que Marie avait commis un adultère (sinon il n'aurait pas eu l'intention de divorcer ; c'était un "homme juste", et un homme juste ne divorcerait que pour une sorte d'adultère/fornication : Matt. 19:4).
#Joseph had no witnesses to the adultery to present to a judge. How would he have proved that he wasn't the father, unless two witnesses were prepared to testify? Of course, he could testify to his own behavior, but that is only one witness. (see below about whether Mary was allowed to testify)
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#Joseph n'avait aucun témoin de l'adultère à présenter à un juge. Comment aurait-il pu prouver qu'il n'était pas le père, à moins que deux témoins ne soient prêts à témoigner ? Bien sûr, il pouvait témoigner de son propre comportement, mais ce n'est qu'un seul témoin. (voir ci-dessous pour savoir si Marie a été autorisée à témoigner)
#Mary had (surely) told Joseph the good news that the angel had announced to her. Joseph, understandably, didn't believe her, but he could not know for sure that she was lying. What if she were telling the truth?
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#Mary avait (sûrement) annoncé à Joseph la bonne nouvelle que l'ange lui avait annoncée. Joseph, naturellement, ne la croyait pas, mais il ne pouvait pas être sûr qu'elle mentait. Et si elle disait la vérité ?
#If Joseph were a "just man" (and he certainly was), then he would be committed to upholding just Biblical legal procedure, which would have allowed the defendant to testify in defense of herself in court, before the judges. However, Mary would not, in first century Judea, have been allowed to testify in her own defense (relaying what the angel had told her), because women were not allowed to testify in the unjust Jewish courts of that time. Joseph would be placing her at the mercy of an inherently unjust legal procedure, because they were not following Biblical law.
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#Si Joseph était un "homme juste" (et il l'était certainement), alors il s'engagerait à respecter la procédure juridique biblique juste, qui aurait permis à l'accusée de témoigner pour sa défense au tribunal, devant les juges. Cependant, Marie n'aurait pas été autorisée, au premier siècle de Judée, à témoigner pour sa propre défense (en relayant ce que l'ange lui avait dit), car les femmes n'étaient pas autorisées à témoigner dans les tribunaux juifs injustes de l'époque. Joseph la mettrait à la merci d'une procédure juridique intrinsèquement injuste, parce qu'ils ne suivaient pas la loi biblique.
#In fact, to bring a death penalty charge, (even if Joseph had witnesses, which he did not) Joseph would have had to take Mary all the way down to Jerusalem, to stand before the highest court in Judea -- the Sanhedrin -- which was (at this time) the <em>only</em> court authorized by the Roman government to convict people on death penalty offenses like adultery. Furthermore, at the time of Jesus birth, the Sanhedrin had been packed with Herod the Great's chosen lackeys (because he had killed off most of the previous members, according to the Jewish historian Josephus). No "righteous man" in Judea would have expected true justice from Herod's Sanhedrin.
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#En fait, pour porter une accusation de peine de mort, (même si Joseph avait des témoins, ce qui n'était pas le cas) Joseph aurait dû emmener Marie jusqu'à Jérusalem, pour se présenter devant la plus haute cour de Judée -- le Sanhédrin -- qui était (à cette époque) le <em>seulement</em> tribunal autorisé par le gouvernement romain à condamner les gens à la peine de mort pour des délits comme l'adultère. De plus, au moment de la naissance de Jésus, le Sanhédrin était rempli des laquais choisis par Hérode le Grand (parce qu'il avait tué la plupart des membres précédents, selon l'historien juif Josèphe). Aucun "homme juste" de Judée n'aurait attendu une véritable justice de la part du Sanhédrin d'Hérode.
#Consider what might have happened if Joseph had gone before the Sanhedrin and had been asked (under oath) what Mary's explanation was (because she herself couldn't testify)? To testify truthfully, Joseph would have to have said: "She claims that she was visited by an angel, and that God had created the child she is carrying, and that 'The Lord God will give him the throne of his father, David, and he will reign over the house of Jacob forever. There will be no end to his kingdom.' [Luke 1:32-33]" Herod's lackeys would have promptly reported this to Herod, and we know how long the innocent child would have lasted from that point (see Matt. 2:16-18). Joseph, being a righteous (and wise) man, would not have wanted to put an innocent child at risk in this way.
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#Considérez ce qui aurait pu se passer si Joseph était allé devant le Sanhédrin et s'était fait demander (sous serment) quelle était l'explication de Marie (parce qu'elle ne pouvait pas témoigner elle-même) ? Pour témoigner sincèrement, Joseph aurait dû dire Elle affirme qu'elle a reçu la visite d'un ange, que Dieu a créé l'enfant qu'elle porte et que "le Seigneur Dieu lui donnera le trône de son père, David, et il régnera sur la maison de Jacob pour toujours". Son règne ne connaîtra pas de fin". [Luc 1:32-33]" Les laquais d'Hérode l'auraient aussitôt signalé à Hérode, et nous savons combien de temps l'enfant innocent aurait duré à partir de ce moment (voir Matt. 2:16-18). Joseph, étant un homme juste (et sage), n'aurait pas voulu mettre un enfant innocent en danger de cette façon.
  
 
Given all of the above facts, is it any wonder that Joseph could not have gotten a "just" outcome from <em>any</em> court he had access to? Can his choice not to go before unjust judges be used to imply <em>anything</em> about Biblical law?
 
Given all of the above facts, is it any wonder that Joseph could not have gotten a "just" outcome from <em>any</em> court he had access to? Can his choice not to go before unjust judges be used to imply <em>anything</em> about Biblical law?

Revision as of 01:57, 20 November 2020

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Questions avec réponses

Cela peut sembler une question étrange pour certains, mais c'est une proposition sérieuse pour certains étudiants en droit biblique. Voici un exemple de l'argument, tiré du livre de Philip Kayser Is the Death Penalty Just?:

Toutefois, l'illustration la plus significative de cette marge de manœuvre juridique est peut-être le cas de l'adultère. Le Lévitique 20:10 est l'un des nombreux passages appelant à la peine de mort en cas d'adultère utilisant cette phrase, möt yumat. Il dit, “L'homme qui commet l'adultère avec un autre homme’s femme, celui qui commet l'adultère avec son voisin’s femme, l'adultère et la femme adultère, sera certainement mis à mort.”

La phrase möt yumat est clairement liée à l'adultère, pourtant les Écritures indiquent clairement que la victime de l'adultère n'est pas tenue de poursuivre, et si elle le fait, elle n'est pas tenue de demander la peine maximale. Matthieu 1:19 attire l'attention sur la droiture de Joseph’s lorsqu'il choisit de ne pas poursuivre dans toute l'étendue de la loi - “puis Joseph son mari, étant un homme juste, et ne voulant pas en faire un exemple public, a eu l'intention de l'enfermer secrètement. &rdquo ; Il a choisi de ne pas lui imposer la peine de mort (ce qui fait d'elle un “exemple public&rdquo ;), mais le texte précise que ce divorce discret était conforme à la justice biblique. Il est dit, “étant un homme juste&rdquo ; il a fait cela.[1]

L'intention de Kayser, dans l'exemple ci-dessus, est de montrer que l'expression möt yumat (souvent traduite par "il mourra sûrement") ne signifie pas toujours que la mort est la juste peine pour l'adultère constaté dans tous les cas, mais montre simplement une peine "maximale" pour ce crime. Et si nous prenons son exemple de "Joseph et Marie" au pied de la lettre, il semble qu'il suggère que même pas de peine civile gouvernementale pourrait être considéré comme un résultat "juste" possible du point de vue biblique (parce que l'intention de Joseph de divorcer simplement n'était pas accompagnée d'une peine civile). Il suit la théologie des "droits des victimes" de Gary North, selon laquelle la "victime" du crime (dans ce cas, le mari) est supposée avoir le pouvoir d'annuler une sanction légale. Gary North s'appuie même sur le même exemple de "Joseph et Marie" pour étayer son argumentation dans son livre Victim's Rights:

Je soutiens dans ce chapitre que l'État ne possède aucune autorité indépendante pour engager des poursuites si la victime décide volontairement de ne pas poursuivre un argument fondé en grande partie sur la décision de Joseph’homme juste de mettre Marie à l'écart en privé.[2]

En fait, la thèse principale du livre de North s'effondre s'il ne peut pas utiliser l'affaire Joseph et Marie pour l'étayer. L'application de cette thèse par Kayser est la suivante:

Les Écritures indiquent clairement que la victime de l'adultère n'est pas tenue de poursuivre, et si elle le fait, elle n'est pas tenue de demander la peine maximale.[3]

Nous allons séparer la demande de Kayser en deux déclarations:

  1. La victime d'adultère n'est pas tenue d'engager des poursuites.
  2. La victime d'un adultère qui engage des poursuites peut demander une peine moins lourde que la peine de mort.

Aucune de ces déclarations n'est "claire" d'après les Écritures, et encore moins d'après l'exemple de "Joseph et Marie". Pour les besoins de l'argumentation, supposons que l'affirmation numéro 1 soit vraie, et que Joseph puisse être considéré comme un "homme juste" en refusant de poursuivre Marie pour adultère. J'affirme avec les écritures, bien sûr, que Joseph était un "homme juste". Nous discuterons de la situation de Joseph en détail plus tard et nous découvrirons des raisons évidentes pour lesquelles il ne poursuivrait pas Marie. Mais Kayser tente d'associer les deux questions ci-dessus lorsqu'il déclare que Joseph "choisit de ne pas poursuivre dans toute la mesure permise par la loi". En fait, Joseph a choisi de ne pas "poursuivre" du tout. Il avait l'intention de "mettre à l'écart" (divorcer) Marie à titre privé. En vertu du droit biblique, il n'y avait pas de tribunaux "privés" ou "secrets" : les affaires étaient traitées aux portes de la ville, de la manière la plus publique, afin que chacun puisse voir que justice était faite, et que chacun puisse s'exprimer s'il voulait contredire un faux témoin.

Cela peut surprendre certaines personnes, mais selon la loi biblique, les hommes n'étaient pas tenus d'obtenir la permission du gouvernement civil pour divorcer de leur femme (Deut. 24:1). Je vais en parler plus en détail ci-dessous, car c'est un autre point sur lequel Kayser se trompe. Les hommes étaient tenus par la loi biblique d'émettre un "acte de divorce", mais cela n'était "supervisé" ou "autorisé" par aucun juge, et ne nécessitait aucune "poursuite" publique (ou même privée). Selon la loi biblique, un juge ne serait sollicité (par Marie, vraisemblablement) que si Joseph refusait de lui remettre l'acte, comme il y était tenu par la loi.

Ainsi, si la déclaration numéro 1 est vraie dans le cas de Joseph, alors la déclaration numéro 2 ne peut logiquement pas découler de l'affaire Joseph et Marie. Si Joseph a refusé de poursuivre (comme l'implique l'écriture de Matthieu), alors nous ne savons pas quelle peine il aurait demandée, car il n'a jamais été en mesure de demander une peine à un juge. Pour autant que nous sachions, s'il avait décidé de poursuivre (nous verrons pourquoi il ne l'a pas fait dans un instant), il aurait très bien pu soutenir la peine de mort. Bien sûr, dans le monde réel, l'ange est intervenu, même avant le divorce. Mais quelqu'un pourrait-il suggérer que Joseph aurait été "injuste" de soutenir la peine de mort pour adultère ? Même Philip Kayser pense que la peine de mort pour adultère est "juste". Cite error: Closing </ref> missing for <ref> tag}}

Kayser brings up two scriptural cases which -- he asserts -- show that men were required to get civil government permission before divorce. Let's look at each of them.

1. Deuteronomy 22:13-19 is a case of a husband publicly slandering his wife about premarital unfaithfulness (discussed here). It doesn't state that he was seeking a divorce, or even that he had actually divorced her by putting her away. It doesn't state that he had brought witnesses before a judge to prove a case of adultery. It doesn't state that he is required to go before the judge before getting a divorce. Verse 14 simply states that the man is slandering his wife publicly (and, by implication, bringing dishonor upon her parents). The judges -- far from already knowing any facts of the case -- actually have to be told by the girl's father what the man has been saying (see verses 16-17). The case in verses 13 through 19 is not dealing with a man who accuses his wife in court either of adultery or lying about her virginity (these death penalty offenses would require at least two actual witnesses, according to the explicit law in Deut. 19:15).

This case is describing a legal action brought by the parents of the girl against the man's public slander. The parents are able to prove the husband's slander by the use of the "evidences of virginity" (possibly a blood-soaked garment). The lack of such evidence does not prove the girl's guilt -- it's lack would simply prevent the parents from challenging the husband's slander, in the first case. The separate case cited in verses 20-21 would require the husband to bring at least two witnesses against the girl (in accordance with Deut. 19:15) and would result in a mandatory death penalty (v. 21), not simply divorce.

2. The action by Ezra described in Ezra 9-10 dealt with Israelites who had returned after the Babylonian captivity, and had married foreign wives, in violation of the law in Deuteronomy 7.

Kayser claims: "Ezra tried each case of improper marriage on its own merit."[4] This is a false claim, with which I deal in the following answer:

Does the divorce of the foreign women in Ezra 9-10 show that civil government has authority to dissolve marriages or preside over "divorce trials"?

Kayser claims: "Paul is applying the Old Testament when he tells believers not to leave unbelievers who are willing to dwell with them."[5] This claim actually has nothing to do with "proven" adultery as a valid ground for divorce, or with the alleged Biblical requirement to get civil government permission before issuing a divorce certificate. Paul is simply telling Christians who converted after they were married not to separate from their spouses (divorce), merely because their spouses were still non-Christians. This is not comparable to the case in Ezra, where the men willingly entered into Biblically-illegal "marriages."

  1. Kayser, La peine de mort est-elle juste?, p. 24
  2. Gary North, Victim's Rights, p. 32
  3. Kayser, Est-ce que la peine de mort est juste?, p. 24
  4. Kayser, Is the Death Penalty Just?, p. 25
  5. Kayser, Is the Death Penalty Just?, p. 25